Est-il possible d’utiliser l’excédent d’ozone produit à la surface pour combler le trou dans la couche d’ozone dans la haute atmosphère ?
L’ozone est composé chimique très instable et réactionnel. Il est par exemple impossible de remplir une bombonne avec de l’ozone, car les parois de la bouteille seraient immédiatement oxydées. Un premier problème apparaît : comment peut-on stocker l’ozone ?
Par ailleurs, l’excédent d’ozone apparaît seulement pendant une partie de la journée (épisode d’ozone) et non pas pendant toute la journée. Les concentrations d’ozone augmentent généralement au cours de la journée, avec un maximum en fin d’après-midi, pour décroître significativement pendant la nuit (les concentrations étant parfois quasi nulles en fin de nuit). En considérant la quantité d’ozone disponible, il apparaît que la quantité d’ozone présente dans les basses couches de l’atmosphère ne représente qu’une faible fraction (moins de 10 % !) de l’ozone stratosphérique (haute atmosphère). Même si les moyens techniques le permettaient (ce n’est pas le cas actuellement), le transport d’ozone produit en surface vers la stratosphère ne représenterait qu’une goutte d’eau dans la mer. La formation d’ozone stratosphérique est d’ailleurs liée à un processus continu de formation et de destruction : chaque jour, des millions de tonnes d’ozone sont produits dans la stratosphère, et détruits par la suite.
La préservation de la couche d’ozone stratosphérique ne peut donc être envisagée qu’en limitant le rejet de substances responsables de la destruction de l’ozone.