Je pensais qu’il y avait un trou dans la couche d’ozone et donc trop peu d’ozone ?
Le trou dans la couche d’ozone se présente chaque année sous forme d’une diminution de l’épaisseur de la couche d’ozone dans la stratosphère au-dessus du Pôle Sud au cours des mois d’octobre à novembre (ce qui correspond au printemps dans ces régions). La couche d’ozone est présente à haute altitude dans la stratosphère. Ce « bon » ozone nous protège contre les UV nocifs issus du rayonnement solaire. Le « mauvais » ozone se situe dans les basses couches de l’atmosphère, proches de la surface, et peut être à l’origine de difficultés respiratoires. Le « bon » ozone est, chimiquement parlant, de même composition que le « mauvais » ozone que nous pouvons respirer, mais les réactions chimiques à l’origine de leurs formations respectives sont différentes.
Des composés chimiques déterminés, tels que les CFC (chloro-fluoro carbones), peuvent affecter les réactions qui sont à la base de la formation de l’ozone dans la haute atmosphère et ainsi diminuer les concentrations d’ozone dans ces couches, c’est-à-dire diminuer l’épaisseur de la couche d’ozone. En tenant compte des effets combinés liés à la localisation géographique et aux aspects climatiques, cette diminution d’épaisseur est la plus spectaculaire au Pôle Sud.
Les substances qui détruisent l’ozone étaient fréquemment utilisées par l’industrie chimique, notamment pour les systèmes de refroidissement (réfrigérateurs, conditionnements d’air, …) et les désherbants agricoles. Ces substances sont des composés chimiques particulièrement stables qui peuvent se maintenir très longtemps dans l’atmosphère. Leur durée de vie dans la stratosphère peut atteindre 50 ans, avant d’être définitivement éliminées. Entre-temps, l’utilisation de la plupart des substances qui détruisent l’ozone stratosphérique a été pratiquement interdite, à l'exception de quelques applications spécifiques. Il faut à présent attendre que ces composés soient éliminés de la stratosphère (en tenant compte de leur temps de vie élevé) pour que la couche d’ozone puisse retrouver son épaisseur initiale.
Les mesures d’ozone publiées sur notre site internet correspondent à l’ozone des basses couches (le « mauvais » ozone). Les mesures d’ozone stratosphérique (le « bon » ozone) peuvent être consultées sur le site internet de l’IRM.