Adaptation des échelles de concentration pour les concentrations moyennes annuelles de PM2.5, PM10 et NO2

Introduction

En novembre 2022, l'indice BelAQI de la qualité de l'air a été adapté en fonction des nouvelles valeurs recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus strictes. L'indice BelAQI est utilisé pour qualifier la qualité de l'air à court terme (heures/jours). Une échelle de 1 à 10 est utilisée, 1 correspondant à  une excellente qualité de l'air et 10 à une qualité exécrable. Pour plus d'informations sur le nouvel indice BelAQI, voir : https://www.irceline.be/fr/nouvelles/nouvel-indice-belaqi

 Adaptation des échelles annuelles

Outre l'impact à court terme, la pollution atmosphérique a également un impact chronique (à long terme) sur la santé. L'impact à long terme sur la santé est plus important que l'impact à court terme.  Pour l'impact à long terme, les concentrations moyennes annuelles sont utilisées comme indicateur. Les valeurs recommandées pour la protection des effets chroniques de la pollution atmosphérique ont également été revues et renforcées par l'OMS en 2021. Ces nouvelles valeurs recommandées par l'OMS sont le résultat d'études de méta-analyse : en effet, sur la base des études épidémiologiques les plus récentes, il s'est avéré que même à des concentrations inférieures aux précédentes valeurs recommandées en 2005, l'impact sur la santé demeure significatif.

L'Union européenne (via la directive européenne 2008/50) applique également des valeurs limites annuelles (juridiquement contraignantes). Les valeurs limites annuelles actuelles de l'UE sont moins strictes que les valeurs recommandées par l'OMS.

Le tableau ci-dessous présente les valeurs limites imposées par l'Europe, les anciennes et les nouvelles valeurs annuelles recommandées par l'OMS pour les particules (PM2,5 et PM10) et le dioxyde d'azote (NO2) :

(*) valeur limite indicative à partir de 2020
Tableau 1 : Valeurs limites annuelles européennes actuelles et seuils annuels recommandés par l’OMS en 2005 et 2021

Les échelles de concentrations utilisées par CELINE et les trois Régions pour visualiser l'impact à long terme n'étant plus cohérentes avec les nouvelles valeurs consultatives de l'OMS, il était nécessaire de les adapter.

Trois niveaux de référence ont été utilisés:

• - Les concentrations moyennes annuelles supérieures à la valeur annuelle recommandée par l’OMS correspondent à la classe 5 et supérieure.

• - Les concentrations annuelles moyennes supérieures à la valeur limite EU (légalement applicable) correspondent à la classe la plus élevée.

• - Les concentrations moyennes annuelles inférieures à la moitié de la valeur recommandée par l'OMS correspondent à la classe 2 et inférieure.

Les autres classes de concentration sont complétées de manière pragmatique. On obtient ainsi les 10 classes de concentration suivantes :

Tableau 2 : Classes de concentration moyennes annuelles de PM10, PM2,5 et NO2

Il n'existe pas de valeurs limites annuelles européennes ni de valeurs recommandées par l'OMS pour l'ozone (O3) ou le carbone suie (black carbon, BC). Les classes de concentrations moyennes annuelles pour l'ozone n'ont donc pas été ajustées. Pour BC, les limites de classe annuelle pour la moyenne annuelle ont été dérivées de la corrélation qui existe entre BC et NO2 (concentrations moyennes annuelles).

La qualité de l'air ne se dégrade pas

Par rapport aux classes de concentrations utilisées précédemment, les cartes sont davantage rouges. Toutefois, cela ne signifie pas que la qualité de l'air s’est détériorée. Au contraire, nous constatons que la qualité de l'air s'améliore depuis plusieurs décennies.

Par contre, cela signifie qu'il existe des risques pour la santé, même à des concentrations plus basses que celles estimées précédemment.

Pour réduire davantage les effets négatifs de la pollution de l'air sur la santé, les trois Régions ont établi des plans de qualité de l'air aux objectifs ambitieux.

L'application BelAIR

L'application BelAIR pour smartphone permet de cartographier la qualité de l'air en temps réel en tout lieu en Belgique. L'application affiche également les concentrations à long terme (moyennes annuelles) des cinq dernières années pour chaque localisation. Pour qualifier la qualité de l'air à long terme, les nouvelles échelles de concentrations moyennes annuelles sont utilisées comme décrit ci-dessus.