Plan "Forte chaleur et pics d'ozone" : Début de la phase de vigilance
A l’été 2003, l’Europe a été frappée par une vague de chaleur d'ampleur exceptionnelle. Cet épisode caniculaire fut caractérisé par des pics de température et d’ozone exceptionnels, une forte augmentation de la morbidité et de la mortalité, plus particulièrement marquée chez les groupes identifiés comme "à risque". De plus, les limites qu’ont affiché les pouvoirs publics de certains états pour juguler les conséquences de cet épisode ont entrainé un fort mécontentement de l’opinion publique.
À la suite de cet épisode, de nombreux états ont donc entrepris de mettre en place ou de renforcer leurs structures de gestion de crise en lien avec ce type d’évènements via des plans de gestion de canicule ou de vague de chaleur.
Ces plans ont pour vocation, d’anticiper la survenue de vagues de chaleur, de définir les mesures à prendre pour prévenir et limiter leurs effets sur la santé et le bien être social ; le tout en portant une attention très particulière aux populations à risque
En Belgique, le plan se compose de trois phases :
- Vigilance
- Avertissement
- Alerte
1. Phase de vigilance
La phase de vigilance du plan « Forte chaleur et Ozone » est activée à partir du 15/05 et jusqu’au 30/09.
Cette phase correspond à la période opérationnelle de mise en œuvre du plan, indépendamment des conditions climatiques. Elle est active lorsque les prévisions de température et des concentrations en ozone se situent en deçà des seuils déterminés pour les phases d’avertissement et d’alerte.
2. Phase d’avertissement
Les critères d'activation de la phase d'avertissement ont été modifiés à partir de l'année 2017.
La phase d’avertissement est déclenchée lorsque Tcumul est plus grand ou égal à 17°C.
Les valeurs de températures prévues à Uccle sont utilisées. Tcumul est obtenue par la somme des différences entre les valeurs de « températures maximales prévues » et le seuil de 25°C pour les cinq prochains jours (J+1 à J+5). Seules les différences positives sont prises en compte.
3. Phase d’alerte
Les critères de la phase d'alerte ont été modifiés en 2019
Le critère de température de la phase d’avertissement est satisfait
ET
La température max prévue pour le jour même est supérieure ou égale à 28°C
ET
Mesure la veille à au moins un point de mesure de l’ozone d’une concentration horaire moyenne d’ozone supérieure à 180 μg/m³ (seuil d’information européen) ET prévision pour le jour même de concentrations horaire moyenne d’ozone supérieure à 180 μg/m³ sur une partie significative du pays.
ET
Qu’il s’avère que les mesures déjà prises doivent être intensifiées
Activation des différentes phases du plan
CELINE est chargée d’activer lorsque nécessaire les phases 1 et 2 du plan Forte chaleur et pics d’ozone.
Le déclenchement de la phase d’avertissement du plan est de la responsabilité de l’Institut royal météorologique (IRM).
CELINE est responsable de la communication sur l’activation de la phase d’avertissement du plan.
L’évaluation de l’atteinte des critères de la phase d’alerte est de la responsabilité de l’IRM pour la température et de CELINE pour l’ozone. Sur base des critères de température et de concentrations d’ozone déterminant le passage à la phase d’alerte, CELINE informe les membres du RAG (Risk assesment group).
Le RAG se réunit sous la coordination de l’Institut de Santé Publique (ISP) pour évaluer le risque sanitaire. Le risk management group (RMG), sur base de l’avis du RAG, est l’interlocuteur unique qui déclenche la chaine d’information vers les centres de crise régionaux et du fédéral.