La journée européenne sans voitures fut instaurée le 22 septembre 1999. Dans ce contexte, des actions "Villes sans voitures" furent également organisés. L'initiative s'est depuis lors répété chaque anné.
La journée sans voiture est le point culminant de la Semaine de la Mobilité (du 16 au 22 septembre) proposant
différentes initiatives destinées é favoriser l'usage des transports en commun. Les sites internet suivants donnent plus d'informations é ce sujet :
Ce dimanche 16 septembre 2018, quelques villes en Belgique ont décidé de participer é cette initiative. Sauf exceptions (dérogations), l'ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale sera exempte de tout trafic routier.
Pour illustrer la diminution attendue des concentrations de polluants liés aux émissions du trafic,
le tableau ci-dessous propose une comparaison de la qualité de l'air du dimanche 16 septembre 2018
avec la situation moyenne des dimanches et des jours de semaine.
Les concentrations sont présentés en temps réel. Pour chaque station, les valeurs sont présentés
soit sous forme de tableau (colonne "tous les polluants" où il suffit de cliquer sur les pictogrammes
), soit
sous forme de graphique par polluant (cliquez sur les pictogrammes
) .
Une comparaison est établie entre les valeurs du jour et celles d'un dimanche "moyen" ou d'un jour de
semaine "moyen".
L'absence de trafic dans les zones urbaines se traduit par une amélioration de la qualité de l'air.
Nous attirons toutefois l'attention sur la prudence nécessaire pour interpréter valablement les
mesures de ce jour.
La réduction des émissions polluantes dans les zones libres de tout trafic est visible
principalement sur le monoxyde d'azote (NO),
et le monoxyde de carbone (CO) et le "Black Carbon" (suies) . Les concentrations de ces
polluants dans l'air ambiant sont en effet principalement influencées par les émissions locales.
L'impact sur les autres polluants (O3, PM10, PM2.5, NO2) est plus difficile à estimer, notamment
en raison du rôle joué par les conditions météorologiques, la chimie des polluants et le transport
à grande distance des polluants.
Par exemple, les concentrations en ozone (O3) sont
largement influencés par la chaleur et l'ensoleillement : des températures élevés accompagnés
d'un ensoleillement généreux donnent généralement lieu à une formation d'ozone plus importante.
Cette grande sensibilité aux conditions météorologiques rend particulièrement délicate la
comparaison des concentrations observés au cours de cette Journé sans voiture avec celles
d'un dimanche "moyen".
L'analyse est encore plus complexe pour les particules fines
(PM10 et PM2.5) : les conditions de dispersion des polluants et le transport à grande distance
sont deux facteurs susceptibles d'influencer significativement les concentrations mesurés en un lieu donné.
Cela étant, les véhicules, et plus particuliérement ceux équipés d'un moteur diesel, émettent des
quantités non négligeables de suies. De très petit diamètre (inférieurs à 2,5 microns), ces particules
émises localement ne représentent pas une contribution très importante de la masse totale des particules
de diamètre inférieur à 10 microns (soit les PM10). Pourtant, les suies sont susceptibles d'induire des problèmes
de santé à long terme, en raison de leur toxicité avéré et de leur capacité à pénétrer profondément
dans les voies respiratoires.
La prise de mesures sur le trafic à l'échelle d'une ville, surtout si elle est durable, peut donc induire un effet
réllement bénéfique sur la santé, et ce en dépit du fait qu'elle ne se traduit pas nécessairement par une
réduction importante des concentrations mesurés de PM10. Par conséquent, il importe d'interpréter et de
relativiser les concentrations en particules fines (PM10 et PM2.5) mesurés au cours de cette Journé sans
voiture à la lumiére des différents éléments susmentionnés.
Remarque : toutes les stations de mesure à
Bruxelles se situent dans la zone sans voitures.